URGENT : Claude Berri hospitalisé et placé en réanimation....Claude Berri, 74 ans, réalisateur et producteur de grands films comme Tess de Roman Polanski ou Astérix de Claude Zidi, a été hospitalisé cette nuit à l'hôpital de la Salpetrière, à Paris.
Claude Berri a été admis au service de neuro-chirurgie où il se trouvait en fin de nuit "en réanimation", a indiqué l'établissement à l'AFP.
Producteur de Maurice Pialat, André Téchiné, Jean-Jacques Annaud, Claude Zidi, Alain Chabat, Les Inconnus, Costa-Gavras, il a connu de nombreux succès comme Tchao Pantin, La Reine Margot, Jean de Florette ou encore Bienvenue chez les Ch'tis. En tant que réalisateur, il s'impose dès son deuxième court métrage, Le Poulet (1962), qui lui vaudra un Oscar.
Egalement comédien, Berri apparaîtra dans des films comme les Trois frères ou Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants.
Né Claude Langmann (le nom gardé par son fils, également producteur, Thomas Langmann), le producteur a pris le pseudonyme de Berri. Darius, son plus jeune fils, 22 ans, gardera également le nom Langmann, alors que Julien, l'aîné de ses trois fils, décédé en 2002, avait pris le nom de jeune fille de sa mére Anne-Marie Rassam.
Passionné d'art et de cinéma, Claude Berri a été président de la Cinémathèque Française de septembre 2003 à juin 2007, et a ouvert dans le Marais, à Paris, un lieu dévolu à l'art contemporain, l'Espace Claude Berri. Il a constitué une des plus grandes collection d'art contemporain en France, note l'AFP.
Il avait attaqué lundi dernier son dernier film Trésor (du nom de son chien), avec Mathilde Seigner et Alain Chabat dans les rôles principaux. L'histoire de sa vie de couple avec Nathalie Rheims ... qui tourne autour de leur chien.
URGENT : Claude Berri est décédé...Hier, nous vous annoncions que Claude Berri , 74 ans, avait été admis dans la nuit au service de neuro-chirurgie à l'hôpital de la Salpêtrière, à Paris. En fin d'après-midi, on le disait dans un état désespéré. Claude Berri est malheuresement décédé ce matin des suites d'un accident vasculaire cérébral.
C'était un formidable producteur et réalisateur, comme nous vous racontions sa vie hier.
Nous avons une tendre pensée pour ses proches...
R.I.P.
Décés de Claude Berri : C'est un très grand bonhomme du cinéma français qui vient de nous quitter...Le réalisateur et producteur Claude Berri est décédé ce matin, à l'hôpital de la Salpêtrière à Paris, des suites d'un accident vasculaire cérébral survenu dans la soirée de samedi. Il avait 74 ans.
Jusqu'à sa disparition Claude Berri aura travaillé toute sa vie. Cet homme passionné par le cinéma ne pouvait se résoudre à rester inactif. La semaine dernière, il était encore sur le plateau de Trésor, son vingtième film en tant que réalisateur, qu'il venait tout juste d'attaquer avec Mathilde Seigner et Alain Chabat. Bien que malade depuis près de trois ans, il dirigeait cette histoire quelque peu autobiographique sur un couple qui a un chien (d'où le titre Trésor) et qui se dispute à cause de cet animal. Un film qu'il produisait avec sa compagne Nathalie Rheims, qui partage sa vie depuis plusieurs années, et qui se poursuivra malgré sa disparition.
Et le couple n'était pas peu fier d'avoir financé le succès de Bienvenue chez les Ch'tis, la comédie de Dany Boon, qui triompha en 2008, avec 20,4 millions d'entrées. Ils s'attelaient d'ailleurs au prochain film du Ch'ti avec Benoit Poelvoorde, qui doit commencer à se tourner cet été.
Né le 1er juillet 1934 à Paris dans une famille juive ashkénaze, Claude Langmann (son vrai nom) n'avait au départ aucune vocation pour le cinéma. Au contraire, ce fils de fourreur semblait destiner à suivre les traces de son père. Mais adolescent, il se découvrit alors une passion pour le théâtre. Elève au cours Simon, il fit sa première apparition au grand écran comme acteur dans Rue de l'Estrapade de Jacques Becker en 1953, avant de trouver d'autres petits rôles au cinéma et au théâtre.
Ayant opté pour le pseudonyme de Claude Berri, et voyant qu'il tardait à s'imposer comme comédien, il décida au début des années 60 de produire une pièce de théâtre, Le Comportement des époux Bradbury de François Billetdoux. Malheureusement pour lui, ce fut un énorme bide. Tout changea ensuite lorsque après avoir travaillé avec Maurice Pialat, son futur beau-frère sur un long métrage Janine, Claude Berri se lança dans la réalisation avec Le Poulet, un court-métrage. En effet, il décrocha un Oscar pour ce court et un prix au Festival de Venise.
Mais si les choses se présentaient alors très bien, il dût attendre cinq ans, en 1966, pour tourner son premier long métrage, Le Vieil homme et l'enfant avec Michel Simon. Le film remporta un très gros succès auprès du public. Berri réalisa ensuite une série de films plutôt autobiographiques tels que Mazel Tov ou le mariage ( 1969), Le Pistonné ( 1970) avec Guy Bedos où il racontait son service militaire, Le Cinéma de papa ( 1971), un émouvant hommage à son père avec lequel il n'avait pas eu des relations faciles, Sex shop ( 1972), Le Mâle du siècle ( 1974), deux films sur la libération sexuelle, et La Première fois ( 1976). Berri était devenu aussi producteur en finançant ses films avec sa propre société Renn. Ainsi que ceux des autres puisqu'il produisit la plupart des comédies de Claude Zidi (Inspecteur la Bavure, BanzaÏ et Le Maître d'école).
Mais cet homme qui n'aimait pas les chapelles favorisait aussi le cinéma d'auteur en finançant des projets plus risqués comme Tess de Roman Polanski (installé en France après sa fuite des Etats-Unis en 1977 à cause d'un procès pour viol présumé sur une mineure) avec Nastassja Kinski, sorti en 1979. Il continua plus tard avec Valmont de Milos Forman (1986), L'Ours de Jean-Jacques Annaud avec Tcheky Karyo (1988), L'Amant (1992) du même réalisateur, avec une jeune inconnue Jane March, d'après le roman de Marguerite Duras.
Parallèlement, Berri poursuivait sa carrière derrière la caméra avec Un moment d'égarement ( 1977) avec Jean-Pierre Marielle et Victor Lanoux, Je vous aime (1980), avec Catherine Deneuve, Alain Souchon, Serge Gainsbourg, entre autres, film-réflexion sur la vie conjugale, après qu'il ait été très marqué par sa rupture avec Anne-Marie Rassam, sa première épouse. Elle lui donna deux enfants, Julien et Thomas.
Un Thomas Langmann, habitué très jeune à se rendre sur les plateaux de son père. Et qui est aujourd'hui un producteur important avec des superproductions comme Astérix aux JO et le dyptique sur Jacques Mesrine.
Proche de Coluche, Claude Berri l'avait convaincu d'être l'interprète de son Tchao Pantin en 1983. Le comique, dans un registre dramatique aux côtés de Richard Anconina et Agnès Soral, un contre-emploi, décrocha le César du meilleur acteur. Le film fit un tabac dans les salles.
Berri se sent pousser des ailes et encouragé par le succès de Tchao Pantin se lance en 1984 dans un extraordinaire défi. L'adaptation de Marcel Pagnol, avec Jean de Florette et Manon des sources. Il réunit Gérard Depardieu, Daniel Auteuil (d'abord pressenti, Coluche se désiste) et Emmanuelle Béart. Les deux films seront un tiomphe commercial à leur sortie en 1986.
Autre adaptation, celle de Marcel Aymé, avec Uranus où il retrouve Gérard Depardieu. Il continue avec le chef-d'oeuvre d'Emile Zola Germinal où il a l'idée géniale de choisir le chanteur Renaud. Depardieu et Miou-Miou sont au générique de cette superproduction tournée dans les bassins miniers du Nord de l'Hexagone.
Berri devient alors le "patron du cinéma français ", mais "le parrain" pour d'autres, réalise Lucie Aubrac. Un biopic sur la célèbre résistante incarnée par Carole Bouquet au côté de Daniel Auteuil. Puis il produit et joue un exhibitionniste dans Stan the Flasher que réalise Serge Gainsbourg.
Après un film plutôt insignifiant, La débandade avec Fanny Ardant, Claude Brasseur et Alain Chabat sur l'histoire d'un vieux monsieur qui a des problèmes d'érection, Berri se lance dans la production de Astérix et Obélix contre César (1999) avec Christian Clavier dans la peau du petit Gaulois et de Gérard Depardieu, dans celle du transporteur de menhirs. Il s'associe alors avec son fils Thomas Langmann qui lui avait suggéré l'idée de cette adaptation-live des héros de la BD de René Goscinny et d'Albert Uderzo.
Le film fait un carton au box-office avec plus de 8 millions d'entrées. Berri qui avait produit le premier long métrage d'Alain Chabat Didier (en 1997) décide de lui confier la mise en scène de Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre. La vraie vedette de cette superproduction sortie en 2002 n'est autre que Jamel Debbouze qui joue le personnage de Numérobis aux côtés des Clavier, Depardieu, Monica Bellucci, Gérard Darmon, etc...
Résultat : un triomphe avec plus de 14 millions de spectateurs dans les salles obscures. Mais au moment, où il rencontre un tel succès populaire, Berri qui a déjà été très marqué par la mort de son ex-femme Anne-Marie Rassam, vit un nouveau drame.
Le 3 février 2002, c'est la mort de son fils. Julien Rassam, qui était devenu tétraplégique. C'est dans le travail qu'il trouve le moyen de s'en sortir en tournant Une femme de ménage adapté d'un roman de Christiasn Oster avec Emilie Dequenne et Jean-Pierre Bacri. Mais pendant les prises de vues, il tombe malade. Atteint de diabète depuis des années et victime d'une dépression, il laisse au jeune réalisateur François Dupeyron le soin d'achever le film. Berri soutenu par Nathalie Rheims revient sur les plateaux avec une oeuvre personnelle, L'un reste, l'autre part ( en 2005), une comédie dramatique avec Charlotte Gainsbourg, Daniel Auteuil, Nathalie Baye et Miou-Miou. Puis il signe la réalisation en 2007 de l'adaptation du best-seller d'Anna Gavalda, Ensemble, c'est tout qui réunit deux stars montantes Guillaume Canet et Audrey Tautou. Deux millions de spectateurs pour ce film qui l'encourage à continuer à tourner. Et à produire, un certain Dany Boon pour La Maison du bonheur, son premier long métrage en tant que réalisateur avec Daniel Prévost notamment (2006).
Après Ma femme est une actrice, qui marquait les débuts de réalisateur Yvan Attal – qu'il avait prit en affection – Berri finance aussi
San Antonio de Frédéric Auburtin avec Gérard Lanvin et Depardieu (un flop), Ils se marièrent et eurent beucoup d'enfants ( 2004) ; Le Scaphandre et le Papillon de Julian Schnabel avec Mathieu Amalric ( 2007) et bien sûr Bienvenue chez les Ch'tis.
Le réalisateur, par ailleurs, s'était raconté dans une incroyable autobiographie intitulée Autoportrait, publiée aux éditions Léo Scheer (le mari de Nathalie Rheims). Une véritable mise à nu, sans concession, dans laquelle il confiait notamment ses difficultés à surmonter la dépression après les drames personnels qu'il avait vécus.
Grand amateur et collectionneur d'art contemporain, il avait ouvert en mars 2008 à Paris, un lieu dévolu à cet art, l'Espace... Claude Berri.